Historique du Château la Hitte


L'histoire du château La Hitte avec sa ferme de polyculture-élevage tout au long des siècles s'inscrit tout à fait dans le paysage agro-pastoral de cette riche région d’Albret dont il fait partie


XVI° siècle

Datant probablement du XVI° siècle, la première maison de La Hitte possède des fenêtres à meneaux identiques à celles de la Maison du Roy à Casteljaloux. Cette maison devenue bâtiment agricole au cours des siècles suivants retrouve sa fonction première avec la création des hébergements en 2016.

XVIII° siècle 

La famille Bartouilh de Taillac acquiert La Hitte en 1732 .

Pierre BARTOUILH de TAILLAC fils de Louis Bertrand de BARTOUILH. Ce dernier a été sans doute l’acquéreur du Château.

Pierre est né en 1728, s’est marié à Marie Anne ROCQUIE en 1765 et a vendu La Hitte contre la terre de Limon en 1788. C’es probablement au moment du mariage de Pierre Bartouilh de Taillac avec Anne-Marie Rocquié, d’origine bordelaise que la chartreuse fut construite. Ils eurent 4 enfants.

Il fut guillotiné à Bordeaux en 1794.

Il a vendu à un certain Pierre Salomon de VACQUIER, marquis de Limon, seigneur de La Tuque.

Celui-ci était né le 14/3/1768 au château de La Hitte.

Noble Pierre Salomon de Vacquier, écuyer, seigneur de Limon et de La Tuque, était seigneur de toute la paroisse de Limon. Il vendit, en 1788, cette seigneurie et le domaine privé y attaché, à Me Pierre de Bartouilh, lieutenant criminel du sénéchal de Nérac pendant vingt-trois ans, et qui en échange donna le domaine de Lahitte.

Nous retrouvons en 1793 Louis Bertrand Barthouilh écuyer, seigneur de Taillac et de La Hitte, qui obtient confirmation de sa noblesse.

La première maison fut agrandie avec un chai au XVIII°. En témoigne la date gravée sur le fronton du bâtiment « 1742 ».

Le « château » * sous la forme d’une chartreuse bordelaise a été construit quelques années plus tard, probablement vers 1765 / 1770. Cette chartreuse apparait pour la première fois sur un « terrier » ** de 1777.

* l’appellation « château » est due au vignoble et n’a rien à voir avec la forme architecturale de la maison. Tout comme dans le bordelais, un vignoble qui produit lui-même son vin peut s’appeler « château ».

**Terrier : Cadastre de l’ancien régime. Ce fut Napoléon I° qui institua le cadastre. Il obligea chaque département à financer la création du cadastre. Ce qui fut fait dans le Lot et Garonne en 1837, faute de moyens avant cette date.

 

 XIX° siècle

Au XIX° siècle La Hitte est la propriété de la famille Lacomme, le premier cité étant Lacomme Louis-Rémi l’aîné, propriétaire à Nérac.  Sur le cadastre de 1837 les tours n’apparaissent pas. Elles seront construites dans le courant du siècle. C’est une grande exploitation agricole de polyculture élevage avec un vignoble comme le sont les grandes fermes de l’époque. Une chronique départementale de 1851 cite La Hitte pour son élevage de vers à soie.

1851 

L'industrie séricicole n'est encore représentée dans le Lot-et-Garonne que par un petit nombre d'éducateurs dont les établissements me semblent devoir être considérés comme "des accidents" dans le pays. En effet, pour classer le département du Lot-et-Garonne parmi les départements séricicoles, il faudrait qu'il s'y trouvât une localité où l'éducation des vers à soie fût entrée dans les habitudes des habitants ; ce qui n'est pas. 

(Au lieu d’acheter la soie à prix d'or en Italie, Henri IV décide, sur conseil de son tailleur Barthélémy Laffemas et de l'agronome Olivier de Serre, que la France produira désormais elle-même le précieux textile. En 1602, une ordonnance royale impose à chaque paroisse de posséder une pépinière de mûriers - plante dont se nourrit le ver de soie - ainsi qu'une magnanerie - lieu d'élevage des vers dont les concons produiront les fils de luxe. Apparemment le succès de cette ordonnance n'était pas national et pas immédiat !) 

Les trois établissements séricicoles les plus importants du département sont ceux de MM. de Trinquellion, La Comne et Bonnami.

MM. La Comne ont, à proprement parler, deux établissements, l'un à Lahitte, près de Nérac ; l'autre à Boussès, dans un pays perdu au milieu des sables.

Les plantations de Lahitte sont réellement belles au point de vue de la végétation et de la manière dont les arbres sont formés et dirigés.

XX° siècle

En 1915, Lacomme Gaston époux Daynaud succède à Lacomme Louis. Après la guerre de 1914-1918, Les Lacomme vendent La Hitte à la famille Sainrat le 15 Août 1929. Château La Hitte restera un vignoble indépendant jusqu’en 2000, date où il est racheté par la Cave des Vignerons de Buzet.

XXI° siècle

En 2007 Lionel et Pascale Déprez achètent le vignoble à la Cave des Vignerons de Buzet. Agriculteurs dans la forêt landaise, ils veulent se diversifier. Depuis 2012 la cave vinifie de nouveau le Château La Hitte. C’est un rouge AOC Buzet. Dans les anciennes étables restaurées en 2011, une salle de réception a été créée pouvant recevoir jusqu’à 300 personnes. 2016 voit l’ouverture de l’hébergement dans la première maison du XVI° et 2017 la création d'une chambre nuptiale en haut d'une tour de la chartreuse.